J COMME JOURNÉE


Les activités s'organisent tout au long de notre journée, ou non.

Tenir compte de l'énergie du jour, variable selon les jours, les nuits, l'activité de la veille.

Ne pas hésiter à différer une activité trop énergivore au lendemain,

si on ne peut pas,

sans culpabilité,

dans le respect de nos capacités,

avec bienveillance.


Les moments de repos se succèdent,

parce qu'on ne peut pas faire plus,

parce qu'on ne peut rien faire d'autre,

parce qu'on se sent mal,

parce que notre corps faiblit,

parce que notre esprit ralentit,

parce qu'il faut tenir toute la journée,

parce qu'on a appris à respecter nos limites.

 

Des moments pour s'occuper de soi,

indispensables pour aller mieux.

Important de mettre son corps en mouvements,

petits mouvements,

dans le respect de ce qui est possible,

avec l'objectif de se faire plaisir.


 

 

Des moments méditatifs,

des moments contemplatifs,

bienfaits pour le corps et l'esprit,

cadeaux du quotidien,

cadeaux que l'on se fait à soi.



Mes capacités sont là le matin,

elles baissent au fur et à mesure de la journée,

comme une lumière qui diminue,

comme un feu qui s'éteint,

comme une batterie qui ne se recharge plus,

comme une énergie qui s'échappe trop vite.

Après, c'est trop tard,

plus assez d'énergie pour comprendre ce que je lis,

plus assez d'énergie pour comprendre ce qu'on me dit,

plus assez d'énergie pour comprendre ce qu'on attend de moi.


Mes neurones se croisent,

mes neurones se décroisent,

mes neurones s'embrouillent,

mes neurones ne se connectent plus,

un épais brouillard brouille tout,

un épais brouillard inonde mon cerveau,

un épais brouillard empêche mes idées de circuler,

un mur immense se dresse au milieu de mes pensées,

plus rien ne passe,

plus assez de carburant,

mon cerveau fonctionne au ralenti,

mon cerveau se bloque.


 

L'organisation de la journée d'un malade EM/SFC tourne autour de l'énergie,

énergie du jour,

énergie de la semaine,

énergie du moment.


Difficile d'accepter de ne pas pouvoir faire ce qui nous plaît.

Difficile d'accepter de ne pas pouvoir faire ce qui est nécessaire.

Difficile d'accepter de ne pas pouvoir faire ce qui indispensable.

 

Différer à plus tard.

Déléguer à un proche.

Limiter pour aujourd'hui, demain sera un nouveau jour.

Fractionner pour faire davantage.

Chacun a ses propres astuces.

 

Faire un petit peu.

En faire toujours un peu, c'est important, c'est valorisant.

Ne rien faire du tout, car c'est impossible, ça arrive, l'accepter avec bienveillance.

Faire un peu plus les jours de meilleure forme.

Ne surtout pas en faire trop les jours de grande énergie, si rares.

Sinon épuisement important ou malaise post-effort ensuite.

Garder un peu d'énergie pour plus tard, pour demain.