La vie, c'est comme une bicyclette,

il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.

Albert Einstein

Il y a deux ans,

après plusieurs mois d'arrêts de travail,

à force de tourner en rond chez moi,

quand je pouvais encore tenir debout,

à force de tourner et me retourner sur mon canapé,

quand je ne tenais plus debout,

à force de tourner et retourner le problème dans ma tête,

pour me sortir de ce gouffre,

ce gouffre dans lequel l' EM/SFC m'a plongée.

Je ne voyais pas de solution pour améliorer mon niveau d'énergie,

alors je me suis dit qu'en agissant sur mes douleurs,

j'agirai peut-être sur mon « capital énergie ».

Les douleurs me gênaient moins que mon épuisement,

mais il fallait bien commencer par quelque chose.

Alors,

j'ai consulté un médecin dans un centre anti-douleurs,

grand moment de soulagement,

lueur d'espoir,

un médecin qui me comprenait,

qui comprenait,

qui avait compris d'où venait sans doute cet épuisement physique et psychique.

Puis vient le temps de l'hôpital de jour,

le gros morceau du travail,

deux ans après, j'y suis encore,

au début,

un objectif, accepter l'EM/SFC,

un travail pour vivre avec mes limites,

puis,

un gros travail sur mon corps,

un gros travail pour agir sur tout ce qui ne va pas,

un gros travail pour alléger mes angoisses, mes peurs,

un gros travail sur moi, sur ma vie, sur mon histoire,

un gros travail d'élimination, de digestion, d'intégration,

un gros travail de reconstruction,

un gros travail pour comprendre,

un gros travail pour revivre.

(Extrait du livre)

Photos : 

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